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Sa voix c'est le silence

Il est des êtres lumineux qui n'ont pas besoin de mots pour communiquer avec les autres.

 

Ils se servent uniquement de leur corps, de leurs mains, de leur visage et de toute la force intérieure de leur être.

Faire naitre quelque chose, du rien, du vide, du néant.

Faire naitre quelque chose, là réside l'important.

Se transformer en mouvement, pour créer de l'illusion.

Voilà toute la raison d'en être l'instrument.

 

Il avance sur la scène, tout seul, tout vêtu de blanc,

Il n'a pas de décor, il n'a même pas d'instrument.

Le silence absolu règne et lui offre tout l'espace

Pour recréer toutes les scènes par la magie de l'audace.

 

Le voilà devenu homme qui marche tout doucement,

Et notre petit bonhomme s'avance en chantant.

Et si aucun son ne sort de ses deux lèvres qui bougent,

On entend sans un effort la chanson dans sa bouche.

 

                    Refrain.

 

Quand ses mains entrent en action, elles deviennent papillon

Qui s'envole gentiment, léger, doux, insouciant.

Il tourne autour du bonhomme et au bout d'un long moment

Il se pose élégamment sur son épaule en voletant.

 

Il marche dans un champ de fleurs, ça suffit pour son bonheur.

Sur son visage éclatant on voit apparaitre un cœur.

Et de ses deux mains émues  il soulève le papillon,

Pour mieux voir cet inconnu, l'apprécier pour de bon.

 

Le papillon prend son envol et tourne autour de lui

L'invitant pour qu'il s'envole, qu'il le rejoigne ainsi

Il est vraiment magnifique et le petit homme l'envie

Mais la papillon s'enfuit le laissant indécis.

 

 

L'homme ne sait plus quoi faire, il essaye de bouger

Il tord même tout son corps comme s'il voulait voler.

Il faudrait bien qu'il s'allège, mais décolle pas les pieds

Il se sent pris au piège de son humanité.

 

                               Refrain.

 

Il s'assied alors tout triste, son visage n'est que douleur

De ne pas trouver de piste pour voler parmi les fleurs.

Il met sa tête dans ses mains pour pouvoir mieux réfléchir

Et quand il émerge enfin son visage a le sourire.

 

Il ramasse un champignon et le porte à sa bouche

Se transforme en papillon, dès que ses lèvres le touchent.

Et il vole lui aussi dans ce monde merveilleux

En quittant alors la scène dans un tout dernier adieu.

 

Il communique avec nous  de cÅ“ur à  cÅ“ur et d'âme à âme.

Il nous parle de ses peurs des ses joies, de ses drames

Ce n'est que quand il s'efface que sa grâce le dépasse

Il éprouve le sentiment d'en être l'instrument.

 

Il n'a rien dans ses deux mains, tout s'exprime par les gestes

Il dit absolument rien, mais n sent sa tendresse.

Il traduit ses sentiments, dans ses mouvements il danse,

 

On devine ce qu'il pense,     sa voix c'est le silence.

                 On devine ce qu'il pense,    sa voix c'est le silence.

                              On devine ce qu'il pense,    sa voix c'est le silence.

Sa voix c'est le silence.Patricck Burgués
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