Ouvrir ses bras,

Que tu puisses t'y glisser   si tu en as envie.

Ouvrir ses bras,

Se réduire à néant  sentir battre la vie.

Ouvrir ses bras,

Et laisser l'évidence  entrer et s'installer.

Ouvrir ses bras,

Et puis se laisser vivre,  se surprendre à aimer.

 

       Les refermer sur toi,

Le monde se résume à deux respirations.

Deux souffles qui se mêlent,

Deux souffles qui se mêlent, sans rythme, sans raison.

Deux vies qui s'entremêlent,

Deux vies qui s'entremêlent en laissant de côté.

Le temps qui se consume,    

Ce temps qui nous résume sans besoin de parler.

 

       Sentir au fond de soi,

Une immensité calme qui vient du fond des âges.

Une force profonde,

Une force profonde qui prend tout sans partage.

Un silence tout doux,

Un silence tout doux qui n'a besoin de rien.

Et qui en disant tout,

Et qui en disant tout, t'accueille et te retient.

 

                           REFRAIN

 

      Te serrer contre moi

Et puis tout doucement redevenir  enfance.

Et en s'abandonnant,

Et en s'abandonnant,  devenir  innocence.

Laisser que la chaleur,

Laisser que la chaleur qui nait entre nous deux

Crée sans fin un bonheur,

Crée sans fin un bonheur qui rende tout heureux. 

                                  

      Te serrer contre moi,

Sentir que l'immobile rejoint l'intemporel.

Sentir que  nos deux corps,

Sentir que nos deux corps  redeviennent immortels.

Que chaleur,       souffle       et vie,

Que chaleur,       souffle       et vie  se mêlant d'un seul coup

Fassent qu'on soit surpris

De sentir émerger cet espace un peu flou.