Devant m’absenter pendant quatre mois, je ne pus remettre les pieds dans cet atelier du silence et, quand je revins, je me précipitai, heureux à la perspective de faire de nouvelles découvertes. De grandes palissades entouraient le lieu où hier se trouvait l’atelier. Un panneau racoleur indiquait : bientôt, ici votre trois pièces.
Des camions allaient et venaient. Les arbres avaient été abattus. Des grues, des échafaudages. Partout du mouvement, partout du bruit, mais au milieu de tout cela, j’entendis un miaulement de chat, un cri d’oiseau. Je sentis l’odeur d’arbre fraichement coupé. Je vis un petit crochet qui trainait sur le sol et machinalement je le ramassai, sentant contre ma main le froid du métal bleu.
Le bruit autour de moi s’estompa et dans le silence qui s’installa, je refis dans ma tête toutes les expériences que j’avais vécues en ce lieu. Ce fut un moment magique, hors du temps et je sus que, maintenant, l’atelier du silence continuait à vivre en moi.
FIN.
Post scriptum. Cette petite nouvelle est finie. Mercredi prochain vous pourrez écouter une
nouvelle chanson.
A mercredi.
Patrick et Muriel