Cela faisait deux mois qu’il marchait, marchait, marchait sans se retourner. Deux mois de souffrances intenses. Deux mois où ses pensées tournaient dans sa tête, sans cesse. Toujours les mêmes. Il revoyait son retour au village après le tremblement de terre avec sur son dos, sa petite harpe et dans ses mains le peu d’argent qu’on lui avait donné après qu’il ait animé le mariage. Il revoyait comment, sur le chemin du retour, il avait commencé à courir dès qu’il avait senti les secousses. Il y en avait beaucoup dans cette région de volcans, mais là, celles qu’il avait senties sur le chemin lui étaient apparues plus longues et plus fortes que d‘habitude. Il avait couru puis, haletant, il avait marché vite, puis exténué, il était parvenu au village.