Un matin, il se heurta à une paroi immense. Il s’arrêta net et, levant les yeux vers le ciel, fit un tour sur lui-même. La paroi abrupte de la montagne dessinait un immense cercle qui découpait le ciel bleu. C’était un véritable amphithéâtre de pierre avec tout en bas la forêt immense dans laquelle il se trouvait.
Personne n’aurait pu gravir ce mur. C’était comme des falaises lisses. Il sut qu’il était arrivé au bout, au bout de ses forces, au bout de son chemin. Il fallait soit s’arrêter, soit repartir en arrière pour trouver un autre chemin. Il s’arrêta. Il posa son sac et son bâton, alla boire au ruisseau dont il entendait le bruit à sa gauche et il s’endormit d’un coup, d’un sommeil sans rêve, comme un animal qui s’affaisse, sans plus de force pour aller plus loin.