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  • C’est pas parce que c’est lourd que ça te donne de l’équilibre, c’est parce que c’est grand, très grand.

  • Et il a réussi ?

  • Les producteurs de cet événement n’étaient pas contents du tout. Ils voulaient que ton grand père descende le filin sans balancier. Ils lui disaient qu’il en était capable. Ton grand père n’a jamais lâché. Il leur a dit. Oui, j’en suis capable. Je peux marcher sur un fil plus long que celui là, mais je prendrai un balancier.  Un soir, il est venu me voir dans ma chambre et il m’a dit : Demain je te montre. C’était rare qu’il vienne me voir dans ma chambre. Il avait dû deviner ma peur, mon immense peur de le voir s'aventurer sur ce fil.

  • Alors, le lendemain ?

  • Alors, quand je me suis réveillée, après le petit déjeuner, on a fait ensemble les exercices d’assouplissement. Ensuite, sans parler,  il est monté sur le fil et il m’a décomposé tous les gestes de l’équilibre. J’ai compris alors qu’à chaque situation il n'inventait pas, il savait s'adapter. Puis, il est redescendu et il a baissé le câble presque au ras du sol. Alors, il m'a pris par la main et m'a aidé à monter dessus, puis, il s'est éloigné et il s'est assis à quelques mètres de moi. J'ai fait comme j'ai pu et je n'arrêtais pas de tomber. Au bout dun moment, il est venu vers moi, il m'a pris la main et il m'a dit ces mots qui sont inscrits en moi :

  • Tu  vois Violaine, le fil tendu, c’est comme la vie. Elle est toute droite. Elle ne peut temmener que là où il faut. Parfois, toi, tu penches à gauche ou à droite, alors, tu t'éloignes d'elle et tu tombes.

  • Et qu’est ce qu’il faut faire pour ne pas tomber ?

 

 

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